Il n'y a pas que les sushi ... part 2 ... la cuisine des moines des temples zen ...
La shojin ryori, cuisine végétarienne créée par les moines bouddhistes zen, privilégie les aliments richement protéinés, tel le tofu, plutôt que la viande et le poisson.
Principe bouddhiste, le végétarisme fut introduit au Japon au VIème siècle et institué comme une cuisine à part entière par les moines du XIIIème siècle. Le tofu, fromage à base de germes de soja aux utilisations multiples, comble le goût des japonais (et le mien ...) pour les parfums délicats. Les légumes sont préparés avec la plus grande créativité.
Repas pris dans l'enceinte du temple de Tenryu-ji à Arashiyama
Le texte "Le cuisinier zen" a été rédigé, au printemps de l'année 1237, par le moine Dogen, considéré aujourd'hui comme un des grands penseurs japonais.
Ce texte enseigne les règles que tout cuisinier doit suivre et les rapports qu'il doit entretenir avec la nourriture qu'il prépare, afin d'accéder à "l'éveil".
Nombre de cuisiniers japonais d'aujourd'hui restent profondément marqués par ces consignes : "Quand vous lavez le riz ou les légumes, faites-le de vos propres mains, dans l'intimité de votre propre regard, avec diligence et conscience, sans que votre attention ne se relâche un seul instant. Ne soyez pas soigneux pour une chose et négligent pour une autre. Faites en sorte que pas une goutte de l'océan des mérites ne vous échappe. Ne manquez pas l'occasion d'ajouter votre grain de poussière au sommet de la montagne des actes bénéfiques. Le Règlement des Monastères dit : Si les Six Saveurs (amer, acide, doux, piquant, salé, fade) ne sont pas en harmonie avec les Trois Vertus (souplesse-légèreté, netteté-fraîcheur, soin-précision) ou absentes, ce plat n'est pas digne d'être présenté à l'assemblée."
Repas pris dans l'enceinte du temple zen Royogen-in au Daitoku-ji à Kyoto
Lien "Il n'y a pas que les sushi ... part 1"