Le printemps de mes poètes : Arthur Rimbaud ... l'enfant terrible de la poésie ...
S e n s a t i o n s
Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, heureux comme avec une femme.
Champ de blé avec Cyprès de Vincent Van Gogh
Le 24 mai 1870, Rimbaud écrivait à Banville (un de ses professeur) "Nous sommes au mois d'amour; j'ai dix-sept ans. L'âge des espérances et des chimères, comme on dit, et voici que je me suis mis, enfant touché par le doigt de la Muse - pardon si c'est banal - à dire mes bonnes croyances, mes sensations, toutes ces choses des poètes, moi j'appelle cela du printemps".
Rimbaud joignait à sa lettre trois poèmes : Sensation, Credo in unam qui deviendra Soleil et Chair ainsi qu'Ophélie.
Sensation est avec Le Dormeur du Val un de mes poèmes préférés de Rimbaud.